Lorsque nous répondons à une offre, nous savons que nous ne sommes pas les seuls en lice. Cependant, cette histoire lue sur un Forum italien m’a donné à réfléchir.
Notre collègue se demande où va le monde, jusqu’où s’étend notre rôle de traducteur et si la flatterie est comprise dans le devis.
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En effet, il reçoit un e-mail d’un client potentiel désireux de faire traduire un livre et demande un devis sans donner plus d’explications.
Je cite (enfin, je traduis 😉 ) : « (…) Tout cela sans même me dire qui il est, sans aucune coordonnée. Sans me dire même si le livre traite de marguerites, de cochons sauvages, de combinaisons spatiales ou d’une nouvelle version de Croc-Blanc, en un mot, rien. Il a seulement indiqué qu’il s’agissait d’un livre ».
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Pas évident d’établir un devis. Giuseppe se débrouille pour dégoter quelques infos sur le client (et oui, lorsqu’on est contacté par un nouveau client, on aime savoir à qui on a affaire) et lui demande de lui envoyer le document à traduire pour plus d’informations.
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En lui envoyant le document, le client lui demande de lui indiquer non seulement le tarif et le délai mais également d’évaluer le document. Notre collègue pense qu’il s’agit d’une évaluation en terme de volume, de difficulté, … Et il renvoie son devis.
La réponse du client l’a laissé pantois. Il n’est pas sélectionné mais ce n’est ni en raison du tarif demandé ni du délai. Non, non, le client lui explique qu’il a octroyé le travail à un traducteur qui avait montré un intérêt plus important au document.
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C’est là que notre pauvre traducteur prend conscience d’une réalité qui lui avait jusqu’alors échappé : le client est l’auteur du chef d’œuvre et il s’attend à ce qu’on s’extasie devant ladite œuvre. Aujourd’hui, Guiseppe s’interroge : aurait-il dû encenser le document à traduire ? Ce rôle fait-il partie de nos attributions ? Faut-il « s’agenouiller dans la neige, au clair de lune » pour répondre aux attentes de nos clients ?
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La version originale se trouve ici.
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Avez-vous déjà vécu une expérience similaire ? Vous a-t-on déjà donné une excuse étonnante pour justifier le choix d’un autre traducteur ? Pensez-vous que nous devions apprendre à mieux passer la brosse à reluire ?