Avez-vous déjà entendu parler de Dragon ? Vous fait-il peur ? L’avez-vous apprivoisé ? Dragon est-il un outil formidable ou une formidable perte de temps ?
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À l’heure actuelle, un traducteur a de nombreux outils à sa disposition, que ce soit pour organiser son travail, augmenter sa productivité, assurer une meilleure qualité, gérer ses contacts ou suivre ses factures. Mais un logiciel qui serait un peu comme son secrétaire, qui taperait pour lui, qui apprendrait de ses erreurs et qui, en plus, fonctionnerait même dans ses outils de TAO, ce serait le rêve, non ?
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Pourquoi avoir recours à un logiciel de synthèse vocale ?
Lutter contre la fatigue. En réalité, je devrais dire LES fatigues. Passer la journée à taper sur un clavier et jouer avec une souris est non seulement fatiguant pour les mains mais aussi pour les épaules et le dos. Le canal carpien est un peu notre tendon d’Achille (et que personne ne dise que j’écris comme un pied !). Nombreux sont les traducteurs ou autres professionnels installés derrière un clavier qui finissent leur carrière avec les mains dans un triste état. En fin de journée, il m’arrive régulièrement d’avoir certains doigts qui ne répondent plus ou qui restent soit crispés soit tendus.
La posture au bureau est également un point crucial, nous en avons parlé dans un précédent article. Depuis la rédaction de celui-ci, il ne se passe pas une semaine sans que je ne tombe sur un article ou une étude insistant sur l’importance de l’ergonomie du lieu de travail et les dangers du travail sédentaire / de bureau.
Dicter à Dragon permet non seulement d’économiser ses mains mais aussi de travailler dans une position moins contraignante pour le dos ou plus confortable.
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Moins de fatigue à la traduction et à la relecture
Depuis plusieurs mois, suite à une discussion dans un groupe de LinkedIn (mon dieu, Dragon sait même écrire LinkedIn !!!), je suis séduite par l’idée du relecteur informatique car il présente de nombreux avantages :
- cet outil permet, lui aussi, de s’installer plus confortablement dans son fauteuil de bureau ou même de bouger, pourquoi pas, pendant la relecture
- mais surtout, ce relecteur, contrairement à l’auteur, lira TOUS les mots. Nous le savons bien, relire nos productions à chaud est peu efficace car nous avons tendance à lire ce que nous avons voulu écrire et non ce qui figure réellement dans le texte. Nous pouvons sauter ou ajouter des mots, par exemple.
Eh bien, je viens de m’apercevoir que Dragon faisait également office de relecteur. Il permet même de réentendre sa propre voix, l’enregistrement de sa dictée. Pour ceux qui n’ont pas l’habitude de s’entendre, ça peut faire un choc ;-).
Mais Dragon n’a pas que des avantages
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Avant tout, il a un prix. Dragon 13 en version Premium coûte environ 150 €, la version Pro coûte quant à elle 699 €.
En plus, il est gourmand. Mieux vaut avoir une machine performante si vous voulez l’utiliser. La frappe peut être lente et, par exemple, dans MemoQ (je l’ai essayé tout à l’heure), il a considérablement ralenti ma vitesse de travail en bloquant la frappe automatique et en gelant mon affichage le temps de sa frappe.
Enfin, comme pour la plupart des logiciels, si l’on désire l’utiliser correctement il faut prendre le temps d’apprendre à s’en servir. D’autant que Dragon apprend lui aussi à force d’exercices. Même si les commandes sont assez intuitives, il y en a une quantité telle qu’on a vite fait de perdre pied. Mais je suis une battante, une têtue, une teigne même… il en faut plus pour me décourager.
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Conclusion :
Aujourd’hui, j’en suis aux balbutiements, j’apprends, je découvre. Il m’est impossible de vous donner un avis éclairé mais je tenais à partager cet outil avec vous.
Lors de la MemoQ fest du mois dernier, une session de formation lui était réservée. Malheureusement, je n’ai pas pu la suivre mais je connais plusieurs collègues qui l’utilisent. Je sais que certains sont séduits par le produit et je sais également à quel point nos mains peuvent être fatiguées en fin de journée.
Alors, lecteur, lectrice, à vous de prendre la parole et de nous dire ce que vous en pensez.
Avez-vous déjà essayé Dragon ? L’utilisez-vous habituellement ? Êtes-vous séduit(e) ? Le trouvez-vous décourageant ?
Merci beaucoup d’avoir la gentillesse de partager votre expérience avec vos collègues. De mon côté je vais approfondir le sujet en utilisant Dragon le plus souvent possible, en faisant quelques recherches et en faisant appel à des collègues qui, je l’espère, auront la gentillesse de nous en dire plus sur ce logiciel qu’ils utilisent au quotidien.
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J’attends vos commentaires avec impatience et je reviens vers vous dans quelques semaines pour vous tenir au courant de mes progrès.
Sylvie Lemieux
Bonjour. J’utilise Dragon Naturally Speaking (DNS) tous les jours depuis cinq ans. Je suis passée de la dictée avec un dictaphone numérique (SpeechMike) à DNS parce que je n’avais plus d’opératrice pour la transcription de mes textes. Autrement dit, quand j’ai commencé à l’utiliser, j’étais déjà habituée à dicter et j’aimais dicter. Si j’avais le choix, je préférerais travailler avec une opératrice, mais Dragon est pour moi un excellent compromis. Je vous invite à lire un billet que j’ai écrit sur la question, intitulé « Quand on dicte, vaut-il mieux faire affaire avec une opératrice ou utiliser un logiciel de reconnaissance vocale? » à http://linguistech.ca/blogpost232.
Sylvie Lemieux
Je vous invite également à lire « Vous dictez? Êtes-vous sur la bonne longueur d’onde? », qui porte sur la dictée en général. Bonne lecture!
Manuel@
Merci beaucoup, Sylvie, j’y vais de ce pas.
Manuel@
De nombreuses réponses et réflexions sur deux groupes LinkedIn (Regroupement des traducteurs indépendants, Groupe des Traducteurs et Agences de Traduction). N’hésitez pas à commenter ici également.
Un expert es DNS nous prépare une surprise… Merci d’avance, Bruno.
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