Mettre un peu d’argent de côté pour faire face aux coups durs, une nécessité dans notre profession ?
.
À quels coups durs sommes-nous confrontés ?
.
Nous tombons malades :
Oui, cela arrive. Je viens d’ailleurs d’en faire l’expérience : une dizaine de jours à l’hôpital, en urgence. Tout va maintenant très bien mais les affaires ont tourné au ralenti. Heureusement, mon époux (collaborateur et conseiller technique) s’est chargé de prévenir les clients IT>FR que je n’étais pas disponible et de réaliser les traductions EN>FR. Du fond de mon lit, j’effectuais les relectures et nous avons réalisé les corrections ensemble, par téléphone.
Le manque à gagner aurait pu être bien plus important si, comme la plupart d’entre nous, je travaillais seule. D’où l’importance de nouer des contacts avec les collègues.
Mais nous aurions pu être mieux préparés. Des collègues auraient pu se charger des dossiers IT>FR mais je ne disposais pas de toutes les informations utiles sur ma tablette et guider mon époux sur mon PC n’était pas évident. D’où l’importance de rédiger des procédures.
Entre le manque à gagner et les frais médicaux, mieux vaut avoir mis un peu d’argent de côté. Une bonne couverture pour les frais médicaux ou l’incapacité de travail est également une solution intéressante.
.
Les clients paient en retard :
Une réalité pour tous les indépendants : si certains clients paient rubis sur l’ongle (j’en connais même qui paient avant le délai !), il semblerait que de plus en plus d’agences aient des problèmes de liquidités.
Obtenir des délais de paiement corrects (30 jours) devient relativement compliqué et les retards de paiement se font de plus en plus fréquents.
.
.
Ainsi, certaines agences demandent à payer 60 jours après facturation et accumulent malgré cela plusieurs semaines, voire plusieurs mois, de retard.
De nouveau, cela crée un trou dans notre trésorerie. Oui, un jour, le client finira par payer. Mais, en attendant, il faut bien vivre.
Curieusement, loi de Murphy oblige, les retards de paiements semblent contagieux.
Quand un gros client est en retard, il faut s’attendre à ce que d’autres suivent, juste histoire de bien nous miner le moral et le compte en banque.
.
Les périodes creuses :
Lorsqu’un client nous boude, on ne s’en aperçoit pas forcément, occupés que nous sommes à gérer la masse des autres dossiers.
Là où ça se corse, c’est quand plusieurs clients se donnent le mot. Deux, trois,… et toujours les plus importants, merci Murphy ! Mais ce n’est pas une raison pour s’inquiéter. Nous le savons tous, notre travail est cyclique.
Certaines semaines nous guettons le moindre e-mail, jurant à voix haute chaque fois qu’une recette de cuisine ou qu’une actu dont on n’a que faire (à se demander pourquoi on s’est abonné !) vient réveiller notre client mail. D’autres, nous croulons sous les commandes, affichant après quelques jours la dégaine d’un figurant de The Walking Dead.
Là encore, un petit bas de laine évite la crise de nerfs.
.
Et les vacances dans tout ça ?
Eh oui, il peut nous arriver de planifier des vacances. Bon, pas forcément longtemps, n’oubliez pas que nous n’avons pas de pécule de vacances. Si nous ne travaillons pas nous ne gagnons rien et, par contre, nous dépensons plus que d’habitude. Le seul patron sur lequel nous pouvons compter pour nous faire ce genre de petit cadeau, c’est nous, mais il faut s’y prendre à l’avance.
.
Quelle réserve faut-il prévoir ?
Selon notre expérience, une réserve équivalent à 3 mois de travail (ou du moins qui nous permette de vivre pendant 3 mois). Cela peut sembler énorme mais, une fois constituée, il suffit de la tenir à jour.
.
Ce bas de laine est le moyen le plus sûr d’éviter les crampes d’estomac. Ça vaut bien un petit effort, non ?
.
Et vous, vous constituez-vous une petite épargne contre les coups durs ? Prévoyez-vous un budget vacances ? Avez-vous contracté une assurance en cas d’incapacité de travail ? Quel est selon vous le montant du bas de laine idéal ?