Quel chemin prendre, si l’on veut devenir traducteur ? Quelles filières suivre ? Quel chemin avez-vous suivi ? Voici le mien. Bien qu’il ne soit pas vraiment atypique, il résulte d’une rencontre.
Dans le dernier article, j’ai insisté sur le fait que la traduction est une profession à part entière qui nécessite des compétences pointues et pas simplement un passe-temps que l’on exerce pour gagner un peu d’argent de poche, dès qu’on pense savoir aligner quelques phrases dans une langue étrangère. Or, s’il existe bien des formations spécifiques, ce n’est pas le seul chemin pour devenir traducteur.
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En tant que professeur de français, je proposais mes services de relecture aux étudiants dans le cadre de leur travail de fin d’études. J’ai été contactée par une traductrice qui, parce que sa langue maternelle est assez rare et qu’elle vivait en Belgique francophone depuis de nombreuses années, traduisait vers sa langue maternelle mais aussi de celle-ci vers le français. Elle m’a demandé de vérifier ses documents en français, car la personne qui les relisait habituellement était momentanément indisponible.
C’est ainsi qu’Ildikò et moi avons fait connaissance, via Internet. Les hasards de la vie ont fait qu’elle habitait à deux pas de chez mes parents. Nous nous sommes donc rencontrées et prises d’amitié.
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Ce fut ma première approche du monde de la traduction.
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Par la suite, sachant que j’envisageais de m’installer en Italie et que j’allais devoir y trouver un travail, elle m’a demandé pour quelle raison je ne me lancerais pas également dans la traduction. Mes compétences de départ : une excellente maîtrise de la langue française, une utilisation plus que correcte des outils informatiques et une bonne connaissance de l’italien.
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Premières traductions de l’italien vers le français, la peur au ventre.
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Un an et demi plus tard, c’est une autre traductrice, Stéphanie, pour laquelle j’effectuais des traductions de l’italien vers le français, qui m’a demandé de la sortir d’embarras. Elle n’avait pas le temps de traduire un document de l’anglais vers le français et m’a demandé de m’en charger. J’ai d’abord refusé, estimant ma connaissance de l’anglais insuffisante. Elle a insisté et m’a rassurée en me promettant de passer ma traduction au crible avant de la remettre à son client. Puisqu’elle était consciente du « risque », j’ai décidé de tenter le coup. Le résultat a été plus que concluant : non seulement j’ai pu évaluer mon réel niveau en anglais (bien supérieur à ce que j’imaginais), mais en plus elle a conforté cette opinion et m’a demandé d’autres traductions depuis l’anglais.
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Premiers pas en anglais.
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Enfin, mon époux, qui relisait déjà mes traductions pour éviter les coquilles, oublis et autres phrases mal tournées (et oui, ça arrive), s’est de plus en plus intéressé à mon travail et m’a apporté une aide importante dans toutes les traductions techniques. Si j’éprouve parfois quelques difficultés à déterminer si « valvola » ou « valve » signifie vanne, valve, soupape ou robinet, lui, en se penchant sur le mécanisme, sait faire la différence sans l’ombre d’un doute. Et ce n’est qu’un exemple simplissime.
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Nous nous orientons vers les traductions techniques.
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En nous voilà, plus de cinq ans après notre premier contact avec la traduction, traducteurs confirmés en anglais et en italien, spécialisés dans les traductions techniques (grâce aux compétences de mon époux) et de communication (grâce à mes qualités rédactionnelles).
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Et vous, comment êtes-vous arrivés à la traduction ?
René Job Wangho
Bonjour Manuela,
Je vous avoue que votre blog est très pertinent. Il me permet non seulement de me recycler mais de m’outiller davantage.
Je lis tous les articles avec beaucoup de plaisir.
Merci!
Manuel@
Merci beaucoup, René, c’est très aimable.
Ravie d’être utile.