Cette période me semble idéale pour lever le voile sur un mystère de la création : lorsque les mots sont pesés, ils s’avèrent souvent plus légers (ce qui n’est pas mon cas 😉 )
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Correspondances (fuzzy matches) et répétitions
Nous le savons, les CAT tools permettent de comparer les segments d’un document entre eux ou à ceux d’une TM existante. Ils permettent également de déterminer leur taux de correspondance.
Particulièrement utile à la traduction de catalogues, votre CAT tool vous proposera les traductions déjà réalisées les plus proches du segment à traduire. Ainsi, une « chemise en soie à manches courtes, col rond » vous sera proposée pour « chemise en soie à manches longues, col rond » ou « chemisier en soie à manches courtes, col bateau ».
Cela peut faire gagner un temps précieux et permet une grande cohérence, à condition d’être particulièrement attentif et de maîtriser son outil de TAO. La différence peut porter sur un ou plusieurs mots, la ponctuation, la casse ou encore la forme (souligné, gras,…) sous forme de balise ou non,…
Les répétitions sont les segments à 100 % identiques à un segment présent dans la TM.
Les correspondances (ou fuzzy matches) sont des segments identiques à plus de 75 % à un segment déjà existant.
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101 % ?
Un segment est identique à 101 % lorsque son contexte (segment précédent et segment suivant) est également identique au contexte du segment répété (100 %).
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Un tarif différent pour les répétitions ?
Ce sujet est souvent discuté et chacun décide s’il propose, accepte ou refuse de prendre ce critère en considération lorsqu’il rédige sa proposition.
Personnellement, j’applique généralement une grille simplifiée :
Correspondances | Tarif |
≥ 95 % | 30 % |
75 % – 94 % | 60 % |
< 75 % | 100 % |
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Peser ses mots
La réflexion n’est pas superflue lorsque l’on pèse ou pondère ses mots. Comment faire ?
Prenons un cas concret.
Mon document compte 3172 mots source répartis comme suit :
Rép. 214
101 % 895
100 % 120
95-99 % 42
85-94 % 16
75-94 % 35
50-74 % 259
Nouveaux 1591
Soit :
≥ 95 % 214 + 895 + 120 + 42 = 1271
75 % – 94 % 16 + 35 = 51
< 75 % 259 + 1591 = 1850
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Le « poids » de chaque mot correspond au rapport que je lui concède, soit 30 %, 60 % ou 100 % de mon tarif.
(1271 x 0,3) + (51 x 0,6) + (1850 x1) = 381,3 + 30,6 + 1850 = 2261,9 msp
Il ne me reste qu’à appliquer mon tarif à ce nombre de mots pondéré (ou mots pesés).
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Et quand le client (agence) fait le calcul pour nous ?
La première de chose à savoir (et à vérifier), c’est la base sur laquelle l’agence pondère les mots. Quelle grille utilise-t-elle ? En avez-vous préalablement discuté ? Cette grille correspond-elle à votre accord mutuel ?
Par principe, je réalise systématiquement une analyse du document dans memoQ.
Attention, tous les logiciels ne comptent pas les mots de la même manière. Une légère différence est donc normale. Pour lever tout doute, memoQ permet également de réaliser l’analyse à la manière de Trado.
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Pas trop fastidieux ?
De nombreux outils permettent de réaliser le calcul aisément et en limitant le risque d’erreur.
La plate-forme Language terminal de Kilgray peut être liée à memoQ et générer automatiquement un devis (ou le simple calcul). Elle permet aussi aux utilisateurs d’autres CAT tools d’introduire les valeurs de leurs projets très facilement. Enfin, elle offre de nombreuses fonctionnalités permettant de gérer son activité, indépendamment de memoQ.
TO3000, que j’utilise depuis juin 2015, permet également de réaliser un devis sur base de l’analyse du/des document(s) à traduire.
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Si vous avez des questions ou des commentaires, n’hésitez pas à laisser un message. Merci.